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Le Gentlegay Moderne
9 février 2010

The Little Night Music

Je suis sûr que vous avez un préconçu, vous vous dites, le gentlegay est snob, forcément, voir vous poussez le sarcasme: tout aussi posh que Victoria, glam que Carrie  et d’une effervescence frivole luxueuse à faire pâlir Ivana. 

Alors que pas du tout, lui se définit plutôt comme esthète et a d’ailleurs depuis longtemps fait sienne cette phrase d’Oscar Wilde, "J'ai les goûts les plus simples du monde, je me contente du meilleur." 

Enfin pour le coup, il est possible qu’il vous donne raison... Car quand The Little Night Music est à l’affiche au Châtelet lui préfère aller voir cette œuvre…à Broadway. Il faut dire qu’à l’affiche parisienne certes la présence de Lambert Wilson, charmeur et gentle enjôleur, l’aurait bien fait réserver des billets pour plusieurs soirs de suite, un regard complice aurait pu faire son bonheur, mais, à l’affiche New Yorkaise il y a Catherine Zeta-Jones…et là plus d’hésitations, on sort le smok, la fourrure pour affronter les bourrasque janviesque réputées à juste titre et on pose la tiare de mamie sur un brushing maitrisé so Uper East, direction Time Square et ses grands escaliers, ses néons et les tapis rouges… 

class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18.0pt; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;">Le gentlegay se doit d’aller voir LA Jones faire ses débuts sur scène…au moins par pure esprit critique, elle est botoxée jusqu’aux soucils, c’est une évidence darling, alors comment pourrait-elle être expressive ? en plus elle va chanter, alors oui au cinéma dans Chicago le nombre de prises permet au minimum une certaines réussite mais là sur les planches, non… il doit en avoir le cœur net, conscience artistique oblige et puis vieillir ou ne pas vieillir comme elle, telle est la question dont il doit avoir la réponse pour préparer son brief à son chirurgien… 

Et bien je peux vous dire, en un mot mais plutôt en plusieurs : hallucinant, une présence scénique époustouflante de naturel et de simplicité, elle kidnappe la scène et l’atmosphère, elle nous reçoit comme chez elle, gracieuse, son charisme irradie, son émotion est juste et palpable. La Jones est telle qu’il se rêve plus tard, flamboyant e,  tellement belle, hiératique aristocratique et sans sur jouer pour autant – là il va falloir qu’il travaille… -, simplement elle est (soupir)

Et cette voix, chaude, légèrement rauque, un mix entre Fanny Ardant et un violoncelle, chaleureuse et ronde, poignante qui vous met en apnée et inévitablement vous tire des larmes surtout lors de l’interprétation du fameux morceau de la pièce « send in the clowns » http://www.youtube.com/watch?v=CfREHtsEtvk

Bref tout son venin potentiel est devenu miel, il l'a d'ailleurs toujours pensé, non? elle est admirable alors il l'admire…il aimerait être englobé dans cette aura…mais peut-être est ce d'ailleurs le cas? …

Et cherry on the cake, une de ses principales co-actrices n’est autre qu’Angela Landsbury, la miss Marple américaine d'Arabesque qu'il a accompagnée au cours de ces enquêtes dominicales, elle machine Remington, intrigues et loupe, lui en bon Watson de canapé, earl grey et scones, frissonnant et lui soufflant des indices par tubes cathodique interposé. Absente des planches depuis 30 ans, elle campe ici une dame douairière ironique et acide, l’œil jaugeant à l’aune de ses propres souvenirs les tourments amoureux de ses contemporains http://www.youtube.com/watch?v=1VtGU1OfXxM&feature=related

C'est qu'elle donnerait presque envie d'affronter le fears factor d'avoir 80 ans.

Alors oui courrez voir cette pièce incroyable de légèreté et d’intelligence, drôle et doucement mélancolique, une pièce sur des relations sentimentales ne flirtant pas avec le danger mais avec l'accomplissement, vos rires seront entrecoupés d’un brin de nostalgie, vous en sortirez regrettant déjà la fin du spectacle, un sourire combiné à une larme à l’œil.

Cette pièce est librement adaptée du film Sourires d'une nuit d'été (1955) d'Ingmar Bergman. Les nuits d'été sourient 3 fois, first on the young, second on fools, and third on the old. Vous aussi NY ou Chatelet, en ces temps de frimas hivernaux, faites en sorte que ce sourire d’été vous réchauffe. Elle a clairement sourit au gentlegay, je vous rassure, il en a bien conscience, non pas parce qu'il est young mais définitivement parce qu'il est fool…

 

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