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Le Gentlegay Moderne
15 février 2010

Fame

Le gentlegay aime les Musicals. Vous vous dites: pff évident, tu parles d’une révélation! Un grand escalier à descendre en faisant sa diva, deux trois plumes bien placées, des croisés de jambes à faire pâlir Sharon Stone et quelques strass bling, tu parles d’un scoop qu’il aime ça, c’est juste sa vie sous le feu des projecteurs…et si en plus il y a deux trois blue beau boys,  le frac à paillette moulant des torses avantageux, alors…  

Et là je vous arrête, ceci n’est pas un Musical.Cce dont vous parlez c’est du cabaret, un style à part, que certes, j’apprécie aussi, il faut bien défendre les cancans french face aux gossips des girls d’outre manche ou outre jambière devrais-je dire…

Ah oui, bon ben de toute façon ces grands spectacle qui vomissent dans des salles de 50 000 personnes des tubes NRJiesques sur bandes sons synthétiques de synthétiseurs et play back paroxystiques, racontant des histoires d’amour mièvres et impossibles entre jeunes gens de bonnes famille déchirés par cette vie trop cruelle, avec des chorées de kamel faisant tourbillonner une pauvre fille blanche de peur à 50m au dessus du vide et hop la pirouette - mais ne vous inquiétez pas elle va atterrir à cheval sur un lion en cage soutenu par 10 danseurs musclés - c’est forcément aussi un genre qu’il aime…

Et là je vous arrête encore, ce dont vous parlez s’appelle un spectacle musical ; dans le meilleur des cas du show bizz mâtiné de jeux du cirque et dans le pire une comédie musicale à la française et qui tient bien son standard, malgré elle, de comédie…

Non non non ce que le gentlegay aime lui c’est les Musicals, les vrais, celles de Broadway, du West End à Londres, ces héritières de l’opérette populaire, ces pièces de théâtre vivantes et multidisciplinaires, celles originaires de ces anciens quartiers mal famés des grandes villes où l’on venait s’encanailler et se divertir, celles où le théâtre a su se mêler à la danse et au chant pour séduire tous les publics, et dont les performeurs acteurs/chanteurs/danceurs affrontent tous les soirs cette « tripple threat », ce challenge puissance 3 en live avec orchestre… bref ce genre typiquement anglo-saxon que les français sont bien en mal de copier… D’ailleurs certaines productions américaines ou anglaises arrivent aujourd’hui à Paris et sous le nom de « le Musical » histoire de bien faire la différence avec les catégories sus-citées… il ferrait beau voir qu’on mélange darling…

Fort de son expérience en Musicals donc, le gentlegay s’est décidé à aller voir « Fame, le Musical »… quel autre titre aurait pu attirer son attention…remember my name, toute une philosophie de vie qu’il a parfois du mal à cultiver mais il fait tout – y compris avec ce blog – pour que ce soit le cas…

Et bien je peux vous le dire, on est far far away de broadway…

Comme il s’agit d’une histoire se déroulant dans une école de spectacle, le niveau des acteurs renforce la crédibilité du pitch… on aurait juste aimé les voir progresser entre les 4 années…là, sur bande son grésillante, micros mal réglés, décors tellement minimalistes qu’ils en deviennent inexistants et amateurisme de kermès, on assiste à une sorte de casting géant pour la StarAc et on se prends à rêver de Raphaelle Ritchie intervenant en plein milieu du spectacle pour vous secouer tout ça. On oublie le chant, souvent faux, même les Models dans leur reprise étaient plus crédibles http://www.youtube.com/watch?v=x5fVSbLBhCM - je sais je sais je suis so 90s dans mes références ou alors c’est peut être la rythmique du mouvement « je le vaux bien » de leurs cheveux qui continue à me hanter…

Et puis sorry mais en français « souviens toi de mon nom » c’est déjà nettement moins famous, on passe de la star en couv de Vogue à la peoplette de téléréalité en couv de Public. Comme on oublie aussi l’acting, seules la danse et l’énergie sauvent le tout ainsi qu’un ou 2 acteurs/musiciens qui s’en sortent plus qu’honnêtement.

Ouh ouh ouh qu’il est méchant, je vous vois jubiler, on en était sûr, le gentlegay est comme Karl, acide, revêche, hargneux et prétentieux. Bon s’il est vrai que maître Karl par ses aphorismes peut m’inspirer, en conclusion, je me rattrape - le gentlegay n’est pas foncièrement mauvais – alors sachez que je ne vous déconseille pas ce spectacle au demeurant très bon enfant, on y passe un moment sympathique, avec une bande de jeunes tous tellement émoustillés d’être sur les planches… c’est comme s’ils étaient autour d’une bonne flambée avec Joe qui sort une guitare, Agnes qui fait griller des Marshmallow et Antoine qui se met à chanter Hugues Aufray, sauf que là en plus il y a des spectateurs, nous… bref tant que vous ne prenez pas ce spectacle pour un vrai Musical tout ira bien… oups ça m’a échappé...

 

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